L’ancienne église, en état de ruines et dont la voûte fût trop sommairement réparée, s’est effondrée en 1892, rendant impossible la pratique normale du culte. La commune décide quelques années plus tard, l’édification d’une église au même emplacement.
La construction eut lieu de 1896 à 1898 avec pour particularité, cette orientation inversée de l’édifice ; comme si l’entrée ne devait pas tourner le dos au village !
Conçue par l’architecte Barbaud, elle respecte le plan roman en croix latine, voûtes en berceau, arcatures et voussures des ouvertures en plein cintre.
La nef est construite sur trois travées, deux chapelles dans les bras du transept et le chœur est éclairé par trois fenêtres avec vitraux peints.
Le clocher porche s’élève sur trois étages de fenêtres flanquées de colonnettes. Avec sa forme terminale et ses quatre clochetons, il manifeste l’influence qu’exerçait à l’époque, l’architecte Abadie qui intervint dans beaucoup de restaurations ou de remaniements d’églises notamment d’Angoulême, entre 1845 et 1880, restaurations souvent contestées par les puristes de l’art roman. Dans sa volonté d’être fidèle à ce style, l’architecte qui conduisait les travaux à Sainte-Sévère, a fait ciseler sur les archivoltes extérieures de la nef, les motifs en dents de scie fort prisés par les sculpteurs du XIIe siècle.