L’église Saint-Martin datée des XIIe et XVe siècles est classée Monument Historique depuis 1986. Elle occupe un site pittoresque sur la rive gauche de la Charente.
Elle forme en plan un long rectangle . La nef est composée d’une longue travée unique sous berceau. Une travée carrée sous clocher lui fait suite. Une travée semblable, dont la voûte porte en clé un gros écu fruste, forme un chœur à chevet plat. Sa baie d’axe est légèrement décalée vers le nord.
La façade, haute sous un pignon triangulaire obtus, porte une corniche à modillons décorés d’animaux et de masques humains. Le portail présente deux voussures nues en plein cintre, que sépare un couvre-joint chanfreiné à grosses fleurs sculptées. Les chapiteaux des colonnettes latérales sont refaits. Entre le sommet du portail et le niveau du fronton, quatre gros corbeaux de pierre portaient jadis un auvent. En dessous, un relief énigmatique montre une face barbue entre le soleil et la lune.
Les murs latéraux ont des contreforts plats terminés en glacis. Ils montrent que la nef, avant sa réfection, a possédé deux courtes travées.
Le clocher est un beau morceau d’architecture. Il comporte un soubassement nu et un étage ajouré à deux baies en plein cintre par face. Une vis le dessert dans l’angle sud-ouest.
Intérieur :
Dans le mur nord de la travée sous clocher, une peinture montre un donateur agenouillé sur la gauche, trois personnages sur fond de fleurettes jaunes et rouges, et, à droite, un prêtre disant la messe près d’un enfant de chœur à genoux. Malgré l’état d’usure, qui a rendu en particulier illisibles les inscriptions qui accompagnent la scène, on peut y voir la « Messe de saint Martin », patron de l’église.
Sur le mur nord du chœur figure une autre peinture où se lisent plusieurs scènes de la Passion : Jésus au jardin des Oliviers, arrestation du Christ, le Christ devant Pilate, flagellation.