C’est un bel édifice roman du XIIe siècle, inscrit depuis 1875 aux Monuments Historiques.
Par la suite d’un effondrement du clocher, la partie supérieure (centre du transept, chœur, croisillon Nord) fut reconstruite au XVe siècle. D’où les formes gothiques qui s’harmonisent avec la nef romane. D’importantes restaurations furent effectuées au XIXe siècle par Paul Abadie (restaurateur de la cathédrale d’Angoulême).
La façade offre un des plus beaux exemples de l’art roman. Haute de 24m, elle se divise en trois parties verticales, séparées par des pilastres que prolongent des colonnes, jusqu’à trois étages séparés par des corniches ou des cordons sculptés.
Au rez-de-chaussée, un portail central et deux baies latérales aveugles. Le portail est plein cintre, à trois voussures reposant sur des colonnes. Le bandeau inférieur représente au centre : l’Agneau nimbé ; de chaque côté : les animaux symboles des évangélistes et l’ange apocalyptique. Sur le bandeau intermédiaire, un sagittaire puis des lions et des léopards. Le troisième bandeau est orné d’une décoration florale. Les colonnes sont surmontées de chapiteaux ouvragés qui se prolongent en frise jusqu’aux pilastres.
Une corniche portée par 24 modillons, sépare le rez-de-chaussée de l’étage supérieur, lui-même bordé d’une autre corniche qui le sépare du tympan. Les modillons représentent des personnages sculptés de manière réaliste ou humoristique.
Cette partie centrale, plus élevée s’ouvre d’une large baie flanquée de deux statues dont celle de St-Pierre. Les deux parties latérales s’ouvrent également d’une baie. Au Nord, un cavalier monumental faisant face à une femme représente le 1er empereur chrétien Constantin foulant aux pieds le paganisme.
On accède à l’intérieur en descendant sept marches. Trois nefs inégales, sur six travées, se partagent l’espace. Les colonnes sont coiffées de chapiteaux richement sculptés, représentant des animaux symboliques, des monstres grimaçants, ou des motifs inspirés par la flore locale.
A noter la grande verrière de 9m de haut, représentant de haut en bas : le Christ bénissant ; St-Pierre, St-Paul, St-Ausone et St-Séverin ; en bas, quatre scènes de la vie de St-Pierre.
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