Ce buste en pierre sculpté sur une tombe anonyme dans le cimetière solitaire qui entoure l’église de Guizengeard a longtemps intrigué les visiteurs. Mais depuis 2012, une page d’histoire lève le voile sur l’origine de cette sculpture et par là-même sur la vie de l’artiste Émile Grégoire. « L’an 1873, devant le maire, est comparu Grégoire Jean, charbonnier, lequel nous a présenté un enfant du sexe masculin… » explique le registre de l’état-civil des naissances. Le maire de Guizengeard décide alors de poursuivre les recherches. Elles se sont avérées fructueuses. Voici ce qu’il en résulte : Ce jeune enfant d’origine très humble poursuivra ses études aux Beaux-arts d’Angoulême, grâce à une bourse du préfet. Puis on le retrouve dans le célèbre atelier parisien des sculpteurs Paul et Ambroise Dubois. Une bonne formation puisqu’il obtient le Prix de Rome 1899 pour des plaques et médailles. Parti aux États-Unis, il y laisse des œuvres étonnantes, notamment des bronzes dans le style Art nouveau. Mais l’artiste prend le temps d’orner la sépulture de sa mère d’un buste la représentant, signé de 1911. L’artiste est mort à Villejuif en 1962 à 89 ans. Source : Charente Libre (publication du 25 janvier 2012).
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